La grande salle du TNP

La grande salle du TNP

vendredi 20 mai 2016

Rencontre avec le chef machiniste du TNP autour du spectacle Liliom


Rencontre et interview sur le plateau de Liliom quelques heures avant la représentation.

Quelles études mènent à ce métier?

Il n'y a pas d'étude spécifique, pas de profil type,  pas de formation spécifique : pleins d'autres métiers mènent au métier de machiniste: menuiserie, peintre ,électricien....les métiers du bâtiment surtout, même si il y a des écoles de théâtre qui proposent maintenant des formations machinistes. Moi, je viens de l'industrie, puis j'ai changé de métier, j'ai travaillé dans un bureau d'étude puis par contact, j'ai décidé de me réorienter dans le domaine du théâtre. J'ai assisté et participé à la rénovation du TNP, puis on m'a proposé de travailler dans le théâtre comme chef-machiniste.

En quoi consiste votre métier?

Mon métier consiste à monter les décors, à installer les décors, gérer la sécurité, tout prévoir à l'avance. Il se passe un an entre le moment où l'on reçoit une fiche technique ( qui comprend le nombre de machinistes qu'il faut employer pour gérer chaque décor, et les contraintes techniques) et le  spectacle.
Sur le spectacle de Liliom, il faut 14 h pour décharger le matériel et 10 jours pour le monter avec 10 machinistes.
Puis il faut démonter le spectacle, et il ne reste plus qu'une salle noire et des planches...

A quelles difficultés êtes vous confronté?

Faire attention à la sécurité des machinistes et du public et des comédiens.
Pour faire rentrer un tel décor ( la grande roue par exemple) il faut découper une partie du plancher qui est entièrement modulable, (comme du lego)

Quel est le coût de ce décor?

Le manège a été loué à un forain. Mais une partie des décors est achetée.
En fonction de la commande du metteur en scène le budget d'un décor est très variable. Pour Electre, il s'agit d'un décor minimaliste pour pouvoir être joué partout et qui répondait à un critère financier . Et parfois on ne compte pas...


Les effets du décor:

Le son est projeté par des boites noires disséminées un peu partout sur le plateau afin de produire un effet d'espace.
le projecteur appelé la "poursuite", est un projecteur lumière qui suit les comédiens, le machiniste chargé de ce projecteur est un poursuiteur.






Notre impression ( travail collectif fait en classe après la rencontre)
L'effet produit par le décor:
Le décor est fait pour recréer quelque chose de vieillot, un univers délavé et vieilli: le rideau jaunâtre, le papier peint est dépareillé et usé, la caravane est rouge et beige,mais  leurs couleurs sont usées et sales, il y a une plaque de bois peinte qui est suspendue au dessus des instruments de musique qui est peinte avec une peinture qui donne l'impression d'être en métal rouillé.
Tout cela donne une atmosphère nostalgique et en même temps joyeuse.

mardi 17 mai 2016

préparation de la sortie théâtre du vendredi 20 mai: Liliom de Ferenc Molnar

Nous avons mené aujourd'hui un travail sur les décors au théâtre.
Nous nous sommes posé la question du rôle du décor dans la mise en scène et l'interprétation d'une pièce.
Nous sommes partis des deux pièces que nous avions déjà vues au TNP, la leçon et Electre, nous avons cherché à nous remémorer quels étaient les décors et quel était leur rôle, en quoi ils avaient influencé notre perception des spectacle, puis, nous avons proposé  notre propore vision des décors, en imaginant des croquis d'un décor personnel pour chacune de ces pièces.( à suivre!)

Nous avons ensuite fait le même travail cette fois de projection  sur la prochaine pièce que nos allons aborder, Liliom, de Ferenc Molnar. Après lecture de la scène d'exposition, lecture des didascalies sur les décors de chacun des sept tableaux qui constituent la pièce, nous avons imaginé à nouveau comment interpréter les décors en faisant des hypothèses.

samedi 9 avril 2016

dernière séance de l'atelier théâtre: lecture et travail sur des textes de Jean-Pierre Siméon Témoins à Charge.

Pour notre dernière séance de travail avec Loïc puissant, nous avons choisi de travailler sur des textes de jean-Pierre Siméon, l'auteur d'Electre, un recueil de texte intitulé Témoins à charge. Il est constitué d'une série de monologues, parfois drôles souvent graves, qui constituent une sorte de comédie humaine. 
Jean-Pierre Siméon, parle de minilogue. Cette forme courte fragmentée était interessante pour le travail en atelier avec les élèves.

Voici comment Jean-Pierre Siméon présente ce travail.

la foule parle.
autant de témoins à charge.
éros et thanatos, invisibles, sont des totems fichés dans la conscience de chacun. leur noble indifférence aux vindictes accumulées, si elle était palpable dans l'air, ferait le sel dramatique de l'affaire.

MODE D'EMPLOI

on peut user à son gré de ces "minilogues" : en modifier l'ordre, les fragmenter, insérer l'un dans l'autre, et bien sûr, le matériau étant hétéroclite, mettre de côté tel ou tel dont on ne saurait que faire.

Pour ma part, j'imagine volontiers cette polyphonie sur fond de musique bastringue: gouaillantes, refrains à deux sous, airs de valse et tango, chant révolutionnaires , te deum et miserere...



jeudi 24 mars 2016

Atelier Théâtre avec Loïc Puissant, comédien.

Entre le 18 janvier et le 10 mars les élèves ont travaillé en atelier avec le comédien Loïc Puissant. Il leur a tout d'abord- pendant trois séances de deux heures- fait découvrir des exercices de théâtre portant sur la mémorisation, la concentration, la coopération dans le groupe, le jeu sur les émotions, la voix, le corps et les mouvements




Voici le compte rendu par plusieurs élèves du déroulement de la première séance.



Avec Mme Chemam et la classe nous sommes allés en salle polyvalente pour l’atelier théâtre. Il y avait déjà le comédien, il s’est présenté. Il nous a demandé de nous mettre en rond et il nous a proposé un jeu. On devait se jeter une balle et la rattraper en silence, après on devait la jeter ; le lanceur devait dire un prénom et le receveur un nom de ville. On avait fait un jeu où on devait marcher, le comédien donnait une émotion et on devait la montrer avec le corps et le visage.
En étant toujours en train de marcher, le comédien tapait dans ses mains et on devait faire ce qu’il disait : taper une fois marcher, taper deux fois courir, et trois fois s’asseoir et il accélérait.
Ensuite, nous avons joué avec une bouteille qui devait être de plus en plus lourde, de plus en plus chaude, etc. On s’est assis en ronde, avec la bouteille au milieu, et on devait mimer quelque chose avec cet objet, qui devait représenté l’objet de notre choix ( sauf une bouteille évidemment.
Après on a joué au jeu de «  je suis allé au marché et j’ai acheté : chacun d’entre nous devait répéter cette phrase et ajoutant un fruit où un légume à ceux qui venaient d’être énumérés par les autres.
Et pour finir, deux élèves avaient une mise en situation et devait jouer devant toute la classe.

Sonia 

Lundi nous avons rencontré Loïc Puissant. Nous avons fait quelques exercices. Au début , on était en cercle et on devait se lancer une balle en disant un prénom et l’autre devait dire un nom de ville. Ensuite nous avons marché et on devait jouer différentes sensations d’une bouteille qu’on se faisait passer. On devait ensuite mimer un objet à la place de la bouteille. Nous avons joué au jeu du marché. Il fallait énoncer les précédents fruits et légumes qui ont été dit et en rajouter un, pour nous faire travailler la mémoire. Avant de finir, nous avons fait quelques improvisations.

Cassandra


Le lundi 18 janvier, on a fait un cercle et nous devions nous lancer une balle de tennis en disant le nom d’une ville et un prénom.
C’était plutôt dur pour certains.
Ensuite, nous devions marcher et quand le comédien tapait dans ses mains : la première fois il fallait marcher, puis la deuxième fois trottiner, la troisième fois, s’asseoir.
Le troisième exercice consistait à faire un cercle assis, nous devions imaginer que nous faisions nos courses au marché, chacun son tour.
Nous avons poursuivi avec un jeu de devinettes qui consistait à manipuler une bouteille en imaginant qu’il s’agissait d’un autre objet.
Et enfin, Nasrine et moi, nous avons fait un petit Spectacle.


Edyvanio


vendredi 26 février 2016

Electre de Jean-pierre Siméon, compte-rendus et critiques de la pièce







J’ai trouvé cette pièce ennuyeuse car il y avait trop de texte et pas assez d’action : Il n’y avait pas vraiment de décor ni de costume pour nous mettre dedans.
Le jeu des comédiens était trop vague , ils ne faisaient que rentrer et sortir.
Il y avait des moments très rapides et d’autres très lents. L’intrigue était bonne et contenait des retournements de situation, comme par exemple, la fin du spectacle où l’on découvre qu’Oreste était bien vivant finalement.

Djihane

Je trouve que le concept de la pièce est original, il sort de l’ordinaire car quelques spectateurs faisaient partie de la scène, assis à des tables d’école deux par deux. J’ai apprécié l’explication de départ.

Adda

Cette pièce était inspirée de l’histoire d’Electre et de la malédiction des Atrides.
Il y a un choix de dépouillement, on ne trouve pas de décor: Il n’y a que des chaises et des tables, ce qui sort de l’ordinaire. Je pense que cela représente l’école, c’est un hommage.
Un comédien nous a dit : « imaginez ce qui va sortir de ces murs ». A mon avis c’est pour intégrer le spectateur, le public sur la scène fait partie du décor. On trouve un jeu au début  qui parle d’une lecture.
J’ai eu le sentiment de longueur, il n’y avait pas assez d’actions, mais trop de tirades. La diction et le ton semblaient trop criants.
J’estime qu’il y avait beaucoup de répétitions. J’ai apprécié pourtant le jeu des comédiens. Une comédienne, Juliette Rizoud, m’a agréablement surprise, car elle jouait plusieurs personnages ( Clytemnestre et Chrysotémis et un membre du choeur) .
J’ai été déçue car les comédiens n’ont pas de costume cela met une distance par rapport à l’intrigue.
Le suspens final est la façon dont Oreste revient se venger.

Nasrine

Le décor était simple : trois tables pour les acteurs et des tables pour les spectateurs : ils jouent bien leur rôle mais parfois le rythme était trop lent.

Vince 

Je trouve que la pièce était ennuyante, il n’y avait pas d’action mais trop de cris d’Electre. J’aurais aimé qu’il y ait du décor, des déguisements pour se croire vraiment dans ce siècle là.

Le moment que j’ai préféré c’est quand Electre découvre que son frère n’est pas mort.

Victoria


Electre attend avec impatience le retour de son petit frère Oreste pour venger la mort de son père qui a été tué par sa mère Clytemnestre mais ses espoirs tombent à l’eau par l’annonce de la mort d’Oreste par un messager.
Oreste est-il mort ?

Cette pièce est un grand carnage, les acteurs faisaient des tirades infernales et ennuyeuses, les cris et la dictions puissantes étaient faites j’imagine pour garder les spectateurs éveillés mais cela ne faisait qu’empirer la fatigue.
Cette pièce était vraiment banale, du déjà vu.

Un choix de décor inexistant, le fait de mettre des spectateurs sur la scène ne faisaient que confirmer l’ennui, certains dormaient.
Les acteurs n’ayant pas de costumes, cela ne nous mettait pas dans le bain.

Joseph

Je trouve que le décor était triste et assez simple mais agréable par rapport à la pièce.
Les personnages jouaient subtilement leur rôle et l’interprétation des acteurs était bien mais parfois excessive.
Le spectacle semblait toutefois ennuyeux et long bien qu’il ne dure qu’une heure trente.
La mise en scène était originale, on se serait cru dans une vraie salle de classe même si le décor était simple.
On se perdait parfois dans les personnages.

Alicia

Apparemment, c’est librement inspiré d’une pièce de Sophocle, Electre, qui attend le retour de son frère, Oreste, pour qu’il venge leur père.
C’est une pièce que je n’ai pas aimée, les acteurs jouent bien mais c’était ennuyeux et long, ça manquait de décor, les acteurs faisaient beaucoup de répétitions.

Yanis

Cette pièce est intéressante historiquement mais trop ennuyante, interminable mais passable.
C’est un peu triste car il n’y a pas décor et de costume.
C’est assez répétitif : Electre se plaint tout le temps, les consciences du choeur qui essayent de raisonner Electre, les plaintes de Clytemnestre…
Mais c’est peut-être le langage soutenu ou le ton utilisé par les acteurs qui donnent à la pièce un effet presque pathétique.

Lena

Je n’ai pas aimé, j’ai trouvé que cette pièce était ennuyeuse. Il y avait trop de tirades, leur manière de parler était trop poétique. Le chœur faisait beaucoup de répétition, les dialogues entre Electre et Clytemnestre étaient également répétitifs.
Il n’ y avait pas de décors seulement des tables et des chaises qui faisaient référence à l’école. Il n’ y avait également pas de costume, cela servait à moderniser la pièce, puisque les comédiens étaient habillés comme nous, en jeans.
Les spectateurs faisaient partie de la scène mais n’intervenaient pas dans la pièce. Une des actrices joue trois personnages dont celui de Clytemnestre, Chrysothemis et le choeur.

Agamemnon, le mari de Clytemnestre, a sacrifié leur fille : Clytemnestre décide de se venger en tuant Agamemnon avec l’aide de son amant, Egyste. Sa fille, Electre va essayer de venger son père en cachant son frère pour qu’il venge leur père plus tard.

Nawele

La pièce est l’histoire d’une jeune fille qui vieillit de plus en plus en vite à cause de l’assassinat de son père qui fut tu par sa femme et l’amant de celle-ci. l'actrice qui incarne Electre est plus âgée que celle qui joue Clytemnestre: cette inversion est sensée représentée le poids, lourd et insupportable que porte Electre sur ses épaules. 
La version d’Electre qui est jouée au tnp était malheureusement ennuyeuse : il y avait trop de répétitions, et des tirades trop longues, la diction de l’actrice principale, son ton sonnait mal, elle amplifiait trop les émotions.
Il n’y avait pas de décor et il fallait donc faire travailler notre imagination pour situer la pièce.

Ghassen

Cette pièce était ennuyeuse et j’ai eu l’impression qu’elle durait une éternité. En cause, le manque d’action, le fait qu’il y avait trop de tirades ne faisaient qu’empirer le sentiment d’ennui que ressentait le spectateur. Electre se lamentait trop, criait trop, mais ne faisait rien. Les choeurs ne faisaient que répéter ce qu’ils avaient déjà dit.
Il n’y avait pas de décor, que des tables et des chaises sur lesquelles certains spectateurs étaient assis.

Chancella

Je n’ai pas aimé le décor et les personnages. J’ai trouvé cela ennuyant, je n’ai pas aimé l’intrigue. Le rythme du spectacle est lent.


Hadja

mardi 27 octobre 2015

La leçon de Ionesco: Présentation de l'oeuvre

Le Théâtre de L'absurde

Le théâtre de l'absurde appelé aussi « nouveau théâtre » est un style de théâtre apparu au XXéme siècle,à l'époque de la seconde guerre mondiale. C'est une rupture par rapport aux genres plus classiques comme le drame ou la comédie. Celle-ci mènent toujours à la mort. Ce mouvement littéraire est opposé au réalisme.
affiche de "La Cantantrice chauve" la leson, spectacle de Theatre de la Huchette


Ionesco, becket, Adamov, sont les pionniers de ce genre . A la même époque des auteurs de l'Europe de l'est créent également un nouveau théâtre jouant avec l'absurdité et le grotesque. Ces écrivains étaient individualistes et formaient un groupe hétérogène.

La plupart des chefs de fil de ce mouvement vivent en France,mais ne sont pas Français.
Ces auteurs du théâtre de l'absurde,peu nombreux ,n'appartiennent pas à la bourgeoisie. Ils ont en commun cette volonté de rejeter les règles du théâtre,à savoir unité de temps,unité de lieu et unité d'action.
C'est une approche plus psychologique de la société et de l'Homme qu'ils tentent de faire partager par le biais d'une intrigue et d'une communication par un dialogue souvent difficile. Ils souhaitent mettre en évidence le difficulté de l'homme à dialoguer,à clarifier le sens des mots.

En cherchant le sens des mots, l'homme s'angoisse et a peur de ne pas y parvenir. Les hommes sont réduits au rôle de pantins, ils détruisent toutes communication et toutes logiques.
Ces pièces, appartenant au théâtre de l'absurde,travaillent sur des sujets qui restent récurents (la conscience et l'inconscience, la logique et l'absurde le langage compris ou non.

D'après Ionesco,le théâtre de l'absurde est le théâtre qui pose le problème de la condition humaine.

travail de recherche mené par: Joseph, Lena, Djihane, Nawele, Alicia